Avec ce « petit rouge », Valentin prouve de manière impressionnante qu'il ne sait pas seulement faire du blanc, mais aussi du rouge. Ce n'est pas un grand rouge, non, mais c'est un de ces rouges dont je savoure à tout moment un, non plutôt deux verres - j'ai d'abord voulu écrire bouteilles, mais cela aurait été un peu exagéré. Ce vin pousse juste au-dessus d'Auxey-Duresses, un coin de Bourgogne dont j'ai déjà pu déguster quelques excellents vins dans les deux couleurs au cours des deux ou trois dernières années. Ce rouge sent merveilleusement bon les cerises blanches mûres, l'huile d'écorce d'orange de Tarocco et, très, très finement, les pétales de rose. Peut-être y a-t-il aussi l'une ou l'autre herbe de cuisine, ou bien est-ce de la réglisse ? Hmmm, je n'en suis pas tout à fait sûr, je vous laisse le soin d'en juger. La finale de ce merveilleux pinot noir est juteuse, élégante et même charmante. Tout restaurateur qui se soucie de son offre de vins et qui tient à ceux qu'il propose à ses clients devrait se battre pour l'obtenir.