C'est vrai, Florence et Sébastian aiment travailler à l'ancienne. Le travail dans les vignes doit être fait à la perfection, au bon moment, car ce n'est qu'alors que l'on peut récolter en automne des raisins qui transmettent au vin non seulement leurs arômes, mais aussi leur énergie, et qui donnent ainsi naissance à de grandes choses. Mais rassurez-vous, ce n'est pas seulement la nature qui fait mûrir des raisins parfaits, c'est plutôt une collaboration symbiotique entre la nature et le vigneron, comme ici chez Lamy-Caillat. Les Caillerets est l'un des plus grands terroirs de Chassagne-Montrachet, de Bourgogne en général, et ce n'est donc pas une surprise si j'affirme que c'est un vin magique. Il sent les noisettes grillées, les agrumes - surtout le pamplemousse, je crois -, les poires vertes croquantes et un soupçon de poudre à canon. Brillant, ce parfum ! Le vin est tout aussi brillant en bouche. Sa puissance et cette texture soyeuse qui se pose sur le palais, qui est rincée par une acidité mûre merveilleusement bien intégrée et qui permet d'entamer une finale fascinante, minérale, juteuse, qui n'en finit pas et qui coupe le souffle, que même les connaisseurs et les amateurs de vin les plus privilégiés n'ont que très rarement l'occasion de vivre dans cette qualité.